assis, debout & QVT

ASSIS/DEBOUT COMME LE DEBUT DE SA QVT

Dans le cadre de ce mois anniversaire, je reviens ici sur le choix de mon installation. J’avais réfléchis à la domiciliation de mon entreprise, soit dans un espace de coworking ou encore à rester à mon domicile. Aller au boulot ou y vivre en somme… Compte tenu des délais et des conditions, je me suis installée chez moi et y ai dédié une pièce.

J’ai ensuite pris conscience que j’avais toujours mon bureau d’étudiante. Je parle du mobilier ! J’avais la même chaise de bureau et le même bureau d’angle en mélaminé beige… Je suis sûre que vous le voyez ! Il m’a rendu de bien fiers services et représente à lui seul 20 ans de ma vie ! (faudrait jamais compter) Il était parfaitement adapté… jusqu’ici…

Il fallait démarrer quelque chose de nouveau dans un environnement nouveau et adapté à ma nouvelle activité. Ne plus être dans un coin de bureau, prendre la place nécessaire et prendre de la lumière !

Enfin, je vous ai aussi déjà parlé de la responsabilité que nous avons tous sur notre propre qualité de vie au travail.

Au boulot !

Comment m’est venue l’idée ?

Au cours de ma dernière expérience, une collaboratrice avait un bureau assis debout. j’ai trouvé ça génial. J’avais déjà vu ce type de matériel mais en tant que bureau ergonomique d’une professionnelle avec des problèmes d santé, qui ne pouvait pas rester assise. Je m’étais imaginé que le côté médical de ce type d’installation.

Assis debout est, après seulement quelques recherches, la position idéale d’un poste administratif. En voici quelques raisons selon le site fr.smow.com :

  1. réduit le risque de maladies du cœur
  2. est essentiel pour la souplesse des muscles
  3. prévient les problèmes de dos
  4. assure jusqu’à 20 % d’efficacité en plus des capacités intellectuelles
  5. minimise les maladies et douleurs chroniques
  6. empêche la surcharge pondérale
  7. procure plus de temps
  8. fait économiser de l’argent à long terme
  9. assure une meilleure cohésion de groupe
  10. apporte plus de motivation

Toutes ces raisons m’ont poussées à m’y intéresser et à me lancer…

Quel matériel choisir ?

De nombreux fournisseurs de matériel bureautique en proposent. Cependant, les tarifs peuvent être très différents : de 50 à 5 000 €.

Il existe le matériel électrique tout d’abord qui a bien sûr de sérieux avantages, notamment si diverses personnes sont susceptibles d’utiliser le poste en question. On appuie sur le bouton et hop ! il monte ou descend et peut même enregistrer des hauteurs différentes. Ce sont bien sûr les plus chers ! On les trouve chez Ikea pour un minimum de 600 euros.

Il y a aussi les alternatives fixes pour être ‘assis debout’ : le mobilier dit d’architecte.

Il s’agit de prendre des tréteaux d’architecte, donc, par définition, réglables en hauteur.  On y ajoute une planche et le tour est joué. Cette solution est très efficace, surtout pour chez vous ou lorsque l’utilisateur est invariable. En effet, en changer la hauteur est moins pratique mais si cela n’est pas nécessaire alors c’est parfait et tout à fait suffisant. C’est celui que j’ai choisi et l’ensemble m’a coûté 90 euros…

Ensuite, j’ai choisi leur siège assis debout premier prix. Après près de 2 ans d’utilisation, je viens de le changer pour leur gamme supérieure plus adaptée à mon usage et à ma morphologie (je le constate après seulement quelques jours).

« L’espace de travail doit répondre aux besoins des métiers de ses occupants » (selon Jean Charles Dodeman, gérant du cabinet conseil Action-ergo dans le magazine management de mai 2019).

Comment je l’utilise ?

Je suis de celles et ceux qui aiment marcher en téléphonant. Ca m’aide à réfléchir et à construire ma pensée. D’ailleurs c’est prouvé ! Dans un article de Madame Figaro en mars 2019, le Pr Temprado, professeur à l’Institut des sciences du mouvement à l’Université Aix-Marseille stipule que cela évacue noter charge émotionnelle. En effet, il précise que la marche «permet de dissiper l’énergie, comme lorsque l’on attend un coup de téléphone et que l’on tourne en rond, que l’on a besoin de faire quelque chose».

Par ailleurs, marcher au téléphone augmente notre attention. Christophe Haag y ajoute que « l’activité motrice telle que la marche stimule l’éveil cérébral, le mouvement redonne de l’attention».

Enfin, c’est aussi par ce qu’on imite notre interlocuteur. Par « contagion émotionnelle » précise C. Haag, nous captons des indices qui le repère chez lui et nous le reproduisons, comme en face à face nous sommes inconsciemment en symétrie, dit-il.

OK, me direz-vous mais et le assis debout. Ben dans assis debout, y a debout aussi et l’alternance des 2 dépend en fait de ce que je fais. Si je construis un appel d’offre par exemple,  j’alterne assis où je rédige et debout où je construit. Si je réalise un diaporama de ma prochaine formation, je serai semi assise, soit la posture de base, sur le rebord du siège dédié.

Et bien sûr, j’ai réglé la planche du bureau avec les tréteaux de façon à ce que mes coudes soient posés dessus, épaules abaissées afin de ne pas créer de tensions supplémentaires.

Pour quelles missions ?

Pour toutes les missions administratives et commerciales sédentaires, par exemple prospection, préparation de documents sur logiciels bureautiques, prise de RDV par téléphone, planification…

Mais encore ?

Bien sûr, j’y ajoute une souris ergonomique, des reposes poignets, une hauteur d’écran ajustée et adaptée à la hauteur de ma ligne de vue, des accessoires qui me facilitent mes tâches administratives et une organisation de mon matériel en fonction de mes usages.

Quelles sont vos pratiques en entreprise ?

Selon JC Dodeman, « il ne s’agit pas de demander l’avis de tous sur la couleur de la moquette mais de faire décrire les besoins afin de produire une vision partagée des espaces nécessaires. »

Cela signifie, comme il le conseille par ailleurs, de mettre en place une démarche participative pour qu’elle soit acceptée de tous. Il est nécessaire d’associer l’environnement de travail en fonction de ce qu’on a à y faire. Il est donc corrélé aux missions à réaliser.

Evidemment, la culture d’entreprise a également son impact sur l’organisation du travail. Open space ou bureaux individuels par exemple sont directement reliés à la manière dont l’entreprise est gérée et dirigée : on partage tout et on se fait confiance ou on travaille entre professionnels de la même activité voire on garantit une confidentialité extrême.

Et si cela dépendait également du service ? Les services RH pour bien les connaitre ont tendance à privilégier les bureaux individuels pour ceux qui travaillent sur les dossiers individuels ou rencontrent des salariés. Pour ceux qui traitent plutôt les dossiers en masse (paie par exemple), le travail en open space est souvent choisi. Bien sûr, les possibilités d’aménagement des locaux a un fort impact en la matière.

Et si chacun avait le luxe de pouvoir choisir ? et si des bureaux individuels étaient dispo pour permettre, parfois, le traitement de dossiers complexes afin de ne pas être dans la frénésie du tous ensemble ? De nombreuses entreprises y viennent…

Et vous, quel est votre idéal ?

Pensez à réorganiser ou réaménager votre espace de travail, y être bien pour être bien !

RCV

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