Je m’en vais vous conter l’histoire de cette dédicace…
Il était une fois une auto éditrice qui souhaitait donner une plus grande visibilité à son livre (=moi !). Comment faire connaitre un livre que personne n’attend et d’une auteure que personne ne connait ? En me mettant là où tout le monde est bien sûr !
Je recherche diverses méthodes. Les salons me semblent accessibles. J’ai donc cherché des salons du livre pour tenter ma chance.
Fin 2022, je trouve celui de la ville de Hyères qui accepte en plus les autoédités. Banco. Je dois candidater. J’envoie un lien vers mon livre, mon dossier de presse un peu plus détaillé, des retours de lecteurs…
Un courrier m’est retourné après traitement des candidats par le jury :
Nous avons toutefois le regret de vous informer que votre candidature n’a pas été retenue malgré la qualité de votre dossier. Soyez cependant assuré.e que cette décision ne remet pas en cause vos qualités d’auteur.e.
On n’est jamais vraiment loin des RH même en tant qu’écrivaine (j’ai toujours autant de mal à le dire… alors à l’écrire !). Ni plus ni moins qu’une lettre de réponse négative à une candidature, fort polie et bien tournée au demeurant.
Je décide de m’y rendre tout de même, ainsi je verrai comment s’y prennent des ‘vrais’ auteurs. Je découvre ensuite le noms des têtes d’affiche qui y seront présentes et là je comprends mieux mon refus… Avec mes quelques centaines de ventes, je fais pâle figure face à ces grands noms d’auteurs célèbres : Michel Bussi ou encore Raphaëlle Giordano.
Que les choses soient claires, 2 Raphaëlle (au féminin) au même endroit, c’est plutôt rare.
Je suis alors ravie de pouvoir les rencontrer, peut-être, pour de vrai. A tout le moins, les y voire même de loin.
Début mai 2023
J’ai réservé dans un super gite qui s’appelle le chalet à la presqu’île de Giens où l’accueil a été parfait. Autant pour les 2 que 4 pattes.
Le lendemain, démarre le salon. Nous irons l’après-midi, moment où je ne boude pas mon plaisir de faire cette photo. J’ai pris mon livre pour dire qu’il y était aussi !
Puis je rentre dans cet immense hall qui pullule de livres et d’auteurs.
De grands noms, des autoédités aussi sont alignés les uns près des autres et attendent le chaland lecteur qui se plongera dans leurs lignes.
Je me dis que ça doit pas être facile de réaliser cet exercice…
Je tourne de table en table. M’arrête sur des couvertures qui attirent mon attention. (c’est vraiment essentiel, en tous cas pour moi)
Quelques livres dont le titre me font penser à des proches, des cadeaux dédicacés à offrir…
Puis je vois qu’il y a des tables rondes et que certains auteurs parlent de ce qu’ils écrivent et comment ils s’y prennent avec leurs lecteurs.
Plus tard encore, je vois des files d’attente sur quelques stands. Je m’approche : les têtes d’affiche sont attendues de pieds fermes.
Je capitule devant celle de Michel Bussi et me dis que je vais aller vers mon homonyme.
Me voilà à attendre une personnalité publique, ce que je ne fais pas à des concerts au demeurant.
La file s’allonge et en patientant, je me dis : et si je faisais preuve de culot ?!
Après tout, nous sommes dans l’antre de la littérature, un livre de plus ou de moins ? J’ai un exemplaire de ‘sois tranquille’ dans mon sac qui me faisait plaisir d’amener ici. Alors pourquoi repartir avec ?
Je prends le dernier sorti de Raphaëlle Giordano sur son stand, puis quelques autres titres que je ne connaissais pas qui peuvent être en lien direct avec mon travail (comme celui de l’acceptation du changement par exemple). Je rate le dernier exemplaire d’un autre (c’est le premier matin et déjà plus de stock ! c’est ouf de voir ça en le comparant à mon niveau…)
Et là je demande à mon mari de bien prendre en photo ce qui viendra…
Il demande son autorisation bien sûr… Je fais dédicacer son dernier livre et là :
- Raphaëlle C à Raphaëlle G : aimez-vous les animaux ?
- RG : Oui, bien sûr
- RC : Puis-je me permettre de vous dédicacer mon livre autoédité ?
- RG : Avec plaisir
Je me souviens encore de la dédicace que je lui ai faite : d’une Raphaëlle à l’autre…
Pas peu fière…
En me retournant, je vois le portrait de Lily en couverture se ranger sous la table… Sera-t-il un jour ouvert ?
Début août 2023, me voilà plongée dans ma lecture de son livre : « le spleen du pop corn qui voulait exploser de joie ». Je ne lis qu’en vacances car quand je commence et qu’un livre me plait, je n’arrive plus à m’arrêter : je me lève >> lire et me couche >> lire (voire dors >> lire).
Alors j’ai attendu d’être en congés pour me lancer dans ces pages.
Et là, je perçois (sinon cherche et trouve) quelques signes :
- Moire et Spinoza (bon surtout Emmanuel Moire, indiqué à 2 reprises dans son livre… comme moi mais sur une autre chanson)
- Raphaëlle : Bien sûr, cela ne vous aura pas échappé
- et ensuite un sentiment de bien-être à la fin de ces pages. (c’est ce qu’on me dit et j’espère que l’on ressent en refermant mon livre, certes après avoir commencé souvent par verser quelques larmes à l’instar du sien).
D’autres livres flanés au gré des couloirs m’attendent pour d’autres vacances !
Notamment celui de Magali Discours, autoédité au départ, style feel good également et bourguignonne qui en gagnant un concours a été ensuite éditée.
MAJ mars 2024, c’était il y a un an maintenant et la semaine dernière a eu lieu le nouveau salon du livre avec Marc Levy cette fois. Qui sait ? un jour peut-être partagerais je un salon du livre en tant qu’auteure avec lui ?
Raphaëlle
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