La clause de conscience

La clause de conscience : contractuelle ou morale ?
50 ans après la loi Veil, la clause de conscience permet encore à certains professionnels de santé de refuser de pratiquer l’IVG.
Une liberté individuelle ? Un dispositif contractuel ? Ou une faille dans la posture professionnelle ?

Je suis pour le droit à l’IVG, et je crois que cet acte doit être encadré, accompagné, exercé par des personnes formées, avec une posture claire.
Mais je m’interroge : lorsqu’on choisit un métier en connaissance de ses responsabilités, peut-on ensuite invoquer ses convictions personnelles pour se soustraire à certaines d’entre elles ?

Cette clause avait du sens en 1975, dans un contexte de bouleversement culturel.
Mais en 2025 ? Ce droit est désormais constitutionnel, intégré dans le cadre légal et dans les formations.

Alors je pose la question :
➡️ Pourquoi cette exception existe-t-elle encore ?

Et si on appliquait cette logique à d’autres métiers ?
❓ En tant que DRH, devrais-je refuser de procéder à des licenciements au nom de ma conscience, parce que cela met en difficulté une personne, une famille ?
❓ En tant que manager, pourrais-je refuser de sanctionner un collaborateur parce que cela va à l’encontre de mes valeurs ?
❓ En gestion de conflit, devrais-je refuser d’intervenir au nom de la liberté d’expression, quitte à laisser les insultes ou le harcèlement se propager ?

Dans ces rôles-là, la posture professionnelle repose justement sur la capacité à agir malgré ses doutes ou convictions personnelles. Parce que c’est le cadre de la mission qui prime. Et l’application de la loi, du cadre.

Je ne prétends pas avoir toutes les réponses.
Mais je crois profondément que choisir un métier, c’est aussi choisir ce à quoi on accepte de faire face. Et l’ampleur de ses responsabilités.

Dans certaines professions, on ne peut pas se soustraire à ce qui dérange, simplement parce que cela nous dérange.

On peut avoir des convictions, des doutes, des tiraillements.
Mais la posture professionnelle, elle, ne se négocie pas à la carte. Elle est constituée de tout ce qu’on fait… et ce que l’on refuse de faire.

Parce qu’en face, il y a une personne.
Une personne qui attend d’être reçue avec respect, accompagnée avec humanité, considérée dans ce qu’elle vit. Elle.

Et c’est là, je crois, que se joue l’essentiel.

👉 Et vous, qu’en pensez-vous ?
La clause de conscience a-t-elle encore sa place dans certaines professions ?

#PostureProfessionnelle #AccompagnementAutrement #ClauseDeConscience #Valeurs #MétiersEtResponsabilités

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *