Le principe de Peter… vous connaissez ? >> Il dit que :
» Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ».
Par voie de conséquence, cela signifie >> « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assurer la responsabilité ».
J’avoue ne guère apprécier ce principe car je trouve l’approche négative. Même si, pour certaines personnes, il n’est pas forcément faux… malheureusement ! et c’est souvent par là que le mal arrive…
Et pour cause : on parle toujours des compétences mais est-ce vraiment le plus important ?
Les compétences c’est, schématiquement : ce que l’on sait, ce que l’on sait faire et comment on est quand on le fait. En d’autres termes : les savoir, savoir faire et savoir être. Il est donc beaucoup plus flatteur de parler de soi dans ces termes. Et beaucoup plus facile aussi… mais est-ce vraiment le plus utile ? Ne serait-il pas plus important de parler de ce qu’on ne sait pas (en terme de » ce qu’il me reste à apprendre » par exemple) ? Ce recul et cette conscience de soi par cette honneteté met davantage en confiance.
>> Que pensez-vous de quelqu’un qui vous dit qu’il sait alors que l’univers tout entier vous prouve que c’était faux ? Vous perdrez alors toute confiance en lui… confiance qui aura beaucoup de mal à se recréer. Mais admettre ne pas savoir n’est pas donné à tout le monde. Et moins on sait (sans l’admettre) & plus on est haut d’une hiérarchie, plus les dégâts sont importants. Entre autres, en termes de dégâts humains…
Et que dire si l’incompétence en question est managériale ?!
C’est clair que dans le cadre d’un entretien de recrutement, on a du mal à dire nos lacunes, nos manques… nos failles quoi. Certainement de peur que quelqu’un ne nous y précipite… Et on nous apprend à le cacher, le contourner, l’enjoliver ! Il faut se vendre, envers et contre tous & tout. C’est pour moi une erreur (constat avec le temps bien sur). Un recrutement ne doit pas se faire borgne ou aveugle, et être recruté sur des compétences ou qualités feintes peut avoir de lourdes conséquences, pour tout le monde. Souvenez-vous de mon billet sur le recrutement. En annonçant là où vous seriez le plus en difficultés, votre employeur pourra envisager divers accompagnements ou formations. Et, entre nous, être recruté pour ce qu’on est, n’est-ce pas parfaitement satisfaisant et réjouissant ?
En conclusion, ce qu’il y a de bien avec l’incompétence, c’est qu’en apprenant et en se remettant en question, on peut en repousser les limites ! Elle n’est donc pas immuable ! A bon entendeur…
RCV
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J’aime cette conclusion tellement optimiste!
je suis convaincue qu’il est possible de lutter contre l’incompétence, à condition d’atteindre le plus difficile : l’admettre !
merci pour votre commentaire