L’histoire de France est la preuve du bienfait de ces mots : souvenez-vous du ‘je vous ai compris‘.

Laissez-moi vous imager cela.

Lorsque j’ai perdu mon chien l’an passé, il m’a été plus facile de passer mon deuil lorsque les personnes à qui je m’ouvraient me permettaient d’exprimer mon ressenti sans m’imposer le leur. Dans le cas contraire, en l’espèce : ‘ce n’était qu’un chien’, je régressais en me mettant en colère pour exiger mon droit à la tristesse.
Ici, l’idée est de se mettre à ma place et de comprendre que pour moi cette situation était difficile et triste. Quoi qu’ils en pensent. C’est une limite de l’empathie souvent rencontrée. Sous prétexte de se mettre à la place de l’autre, on juge en fonction de notre éducation, de nos propres expériences et de notre système de valeurs. La véritable empathie suppose la capacité de se mettre à la place de l’autre. Non pas à un instant T dans ce que nous projetons pour lui, à sa place Mais bien à chausser ses chaussures, à sa pointure, avec les pas qu’elle a pris et sur les chemins qu’elle a empruntés.
Lorsque quelqu’un nous exprime une difficulté, on pense alors devoir remonter le moral à l’autre.  Cela signifie qu’on va chercher à minimiser les effets ou ressentis de la situation en question ou d’en trouver une solution.

Or, les problèmes de chacun sont importants et dépendent de celui qui doit les affronter. Pas de votre prisme.
Alors plutôt que les juger ou les mépriser en les minimisant, acceptons la place qu’ils représentent pour la personne concernée.
On peut comprendre… comprendre ne signifie ni accepter ni valider. Et cette simple compréhension est tellement salvatrice pour l’autre et la relation que vous avez créée.
Cela vous permet de prouver votre soutien et votre compassion à l’égard de ce qu’endure l’autre, quand bien même vous imaginez vous-même une autre issue. Là est l’empathie dont tout le monde se targue. Celle qui vise à accompagner l’autre dans son besoin…

Ainsi, vous permettez à votre interlocuteur de se sentir respecté dans ce qu’il traverse, et permettrez voire favoriserez son passage à son étape suivante.

Vous créez de la compassion et de l’écoute. Ce dont les humains manquent cruellement et dont déborde les chiens.