Voici une de mes lectures au cours de mes dernières vacances.
Au bord de l’océan indien, à Zanzibar, j’ai dévoré ce livre qui a défrayé la chronique avec son titre accrocheur (voire provocateur), offert par mon mari.
Me sentant partager l’affection de l’auteur pour les chiens, et son choix de ne pas avoir d’enfant, voici en commentaire la lettre que je ne lui enverrai jamais. Mais peut-être la lira-t-elle (l’ayant taggée…)
Chère Hélène,
Nous ne nous connaissons pas. En même temps, je pense que nous avons de nombreux points communs. J’ai appris de vous ce que vous avez partagé dans votre livre, ce qui me permet cette projection. Nous avons toutes les 2 en commun :
- d’être nées en 1981 donc 42 ans
- avoir 2 sœurs
- de parents enseignants
- childfree choisi
- un border
- une passion et une affection particulière pour les animaux et chiens en particulier et la relation interspécifique qui en découle
- auteure
- moi aussi je pense que les chiens qui penchent la tête quand on leur parle est un signe d’intelligence et que c’est trop mignon !
- Une presque ressemblance : une volonté enfantine d’être veto jusqu’à la douleur de ma 1ere perte et la prise de conscience que vétérinaire c’est aussi ça…
Et en petites différences :
- je suis la 3e sur 3 dans ma fratrie,
- mes parents étaient également agriculteurs
- border oui mais vous terrier avec Colonel, moi collie avec Lily 🐺🕊 puis Lupa 🐼🐕
- en couple depuis 23 ans et 2 (ses) enfants (pour lesquels je pense avoir participé aux grands humains qu’ils sont devenus)
Pour ce qui est de votre livre, j’ai toujours dit ainsi : « j’aurai jamais d’enfant mais j’aurai toujours un chien ». Et depuis quelques années, je fais une différence entre le fait que je ne veux pas d’enfant et maintenant (plus profondément encore) que je veux ne pas avoir d’enfant.
J’ai entendu les mêmes remarques que vous sur les regrets tardifs auxquels je devrais m’attendre, que je changerai d’avis (ah celui là a duré pendant tellement d’années… et ben non, au contraire !), que compte tenu de mon investissement avec mon chien je serai une très bonne mère (et l’idée que c’est parce que justement c’est un chien et pas un bébé qui fait mon investissement… ), que mon horloge me rattrapera, que je ne serai pas vraiment une femme ou sinon incomplète… et j’en passe !
Ayant une sœur sage femme, mon contexte familial et éducatif n’est probablement pas la cause de mon choix.
A notre âge, je ne l’entends plus explicitement. Mais comme je le cumule avec d’autres ‘dérives’ sociétales pour une femme, ils ne savent probablement plus quoi me reprocher, ne rentrant dans aucune case… comme le fait d’être entrepreneure, d’assumer mes cheveux blancs depuis longtemps, d’avoir fait un métier à responsabilités plutôt occupé par des hommes du temps où j’étais salariée (DRH), d’avoir eu mon bac à 16 ans… on s’affranchit du jugement de l’autre. Cela fait longtemps que je ne m’explique plus de ces choix ou faits. J’en ai fait ma marque de fabrique, l’accompagnement Autrement.
D’autant qu’il me semble bien m’être gardée de leur demander leur avis sur mes décisions qui n’étaient pas ouvertes à débat ou à une quelconque négociation.
De mon côté, je comprends ceux qui veulent à tout prix un enfant. Car pour moi ce désir ou non désir de maternité vient du même endroit. Ils ont la même puissance, même si ils sont opposés sur le fond, d’en avoir… ou pas.
Quoi qu’il en soit, c’est bien sur le monde du travail que je propose mon expérience. Quand justement une femme nullipare en âge de procréer cherche un job, à responsabilités de surcroît, les portes se ferment. En silence ! car c’est « discriminant » et donc interdit d’aborder le sujet (selon le code du travail mais dans la réalité et étant dans ce secteur c’est souvent sabordé !) donc dans le doute s’abstenir de la rencontrer…
J’ai même voulu mettre une mention en filigrane sur mon CV pour les rassurer et m’ouvrir les portes car parfois on a juste faim ! C’est d’avoir ajouté une mention de 2 ado sur mon CV (post mariage) qui a débloqué ma situation ! Ne représentant plus le risque d’absences plus ou moins longues et répétées.
Et je fait Autrement pour que mon chien partage aujourd’hui mon travail, l’associer à mes prestations en entreprise. Et ça a démarré après l’autoédition en 2021 de mon livre témoignage en hommage à ma border Lily : » sois tranquille, tout va bien ». Qui peut être vous éclairera à votre tour quand vous vivrez cette épreuve de devoir vivre sans lui, comme vous l’écrivez dans votre dernier chapitre, je vous le souhaite le plus tard possible.
J’aurai une question en rapport avec votre livre. Je mets mon intérêt pour les chiens en rapport à mon enfance, très rurale (presque isolée). D’avoir grandit avec eux, en avoir fait des amis depuis toute petite. Et vous ? D’où vient votre attachement ?
Si vous m’avez lue, je vous remercie déjà pour le temps que vous y avez consacré !
Longue vie à votre binôme.
Caresses à Colonel
Bien à vous,
Raphaëlle
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